«J’ai fait beaucoup d’erreurs» : l’ancien patron des restaurants Chez Clément explique sa faillite

Stanislas Dewynter est jugé pour escroquerie, abus de biens sociaux et banqueroute, depuis ce lundi, au tribunal de Nanterre. Il a assumé ses erreurs lors de la première journée d’audience.

Stanislas Dewynter a 32 ans quand la possibilité de racheter les restaurants Chez Clément se présente à lui en 2012. LP/Eric Le Mitouard
Stanislas Dewynter a 32 ans quand la possibilité de racheter les restaurants Chez Clément se présente à lui en 2012. LP/Eric Le Mitouard

    « J’ai commencé très jeune, peut-être trop jeune. Ça a cartonné et à un certain moment, ça a merdé. J’ai fait beaucoup d’erreurs. Avec ces erreurs, j’ai planté ce groupe qui était toute ma vie. » Dans ce mea culpa sans ambiguïté, livré dès l’ouverture des débats devant le tribunal correctionnel de Nanterre ce lundi, Stanislas Dewynter, l’ancien patron des restaurants Chez Clément, résume la gloire et le désastre.

    La gloire d’un étudiant culotté qui, en 1999, obtient la concession d’un club-house de la fédération de tennis en face de Dauphine, l’université où il étudiait la gestion, pour transformer l’endroit en café branché. Le modèle est devenu « l’ADN du groupe », fort de 28 restaurants en 2012. À l’époque, Stanislas Dewynter a 32 ans. Et la possibilité de racheter les restaurants Chez Clément, l’enseigne aux casseroles en cuivre, se présente. « On a été appelé par une banque. Notre projet, c’était la continuité de la marque Clément, déroule-t-il pour expliquer qu’il a été retenu au détriment des poids lourds de la restauration candidats au rachat.