Faillite des restaurants Chez Clément : deux ans ferme requis contre l’ancien patron

Au terme de quatre jours de procès, le parquet de Nanterre demande cinq ans de prison dont trois avec sursis à l’encontre de Stanislas Dewynter, pour abus de biens sociaux et escroquerie, dans l’affaire du rachat de l’enseigne.

Palais de justice de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 7 novembre 2022. Maîtres Jean-Baptiste Marre (à gauche), Aurélie Chazottes et Jean Tamalet défendent l'ex-golden-boy Stanislas Dewynter, ancien patron des restaurants Chez Clément. LP/Valérie Mahaut
Palais de justice de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 7 novembre 2022. Maîtres Jean-Baptiste Marre (à gauche), Aurélie Chazottes et Jean Tamalet défendent l'ex-golden-boy Stanislas Dewynter, ancien patron des restaurants Chez Clément. LP/Valérie Mahaut

    « Cinq ans d’emprisonnement, dont trois avec sursis probatoire. Et l’interdiction définitive de gérer. » En entendant la peine que demande la procureure à son encontre, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), Stanislas Dewynter est abasourdi. Le choc est rude pour celui que le Tout-Paris connaissait au début des années 2000 comme un businessman talentueux, qui engrangeait les succès avec sa vingtaine de restaurants chics et branchés. C’était avant qu’il ne rachète l’enseigne de restaurants Chez Clément, en 2012, l’opération qui a l’a précipité dans le gouffre, tant il n’a pas su la gérer.

    « Une gestion erratique et délinquante », résume la procureure Julia Géraud, pour qui Stanislas Dewynter a commis une escroquerie en convainquant des investisseurs de mettre 37 millions d’euros sur la table, sur la foi d’un document présentant le projet avec des informations « parcellaires, erronées et trompeuses ».